Je m’appelle Cindirella-Elfira. Je suis une fée. Mais pas n’importe quelle fée. Je suis une fée capable de transformer la vie des gens. Mes initiales sont C…E. J’aime le mouvement et entourer les autres de mon affection et mon amour.
Comme toutes les fées, je suis née de l’imagination de grandes personnes bien intentionnées. Mais comme je suis une fée incarnée, je vois le jour en mars 1996, à l’Hôpital des Enfants de Genève. Ma maman m’a langé avec amour au milieu des enfants malades en créant l’atelier hebdomadaire de bricolage. Rien de mieux que des doigts de fée pour bricoler un avenir meilleur.
Un lange, des anges, je grandis doucement sans faire de bruit, avec la régularité et la fidélité qui me caractérisent. Un jour, je tombe sur une chanson dans les couloirs de l’hôpital. C’est ta chance, me dit-elle.
«Oh, tu seras jamais la reine du bal, vers qui se tournent les yeux éblouis. Il faudra que tu apprennes à perdre, à encaisser. Tout ce que le sort ne t’a pas donné, tu le prendras toi-même. Y’a tant d’envies, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance. Chez toi, les fées soi-disant magiques ont loupé ton berceau».
Ces paroles ont raisonné dans ma tête.
Jusqu’à présent, j’avais toujours été une fée licitée. Je me suis regardée dans le miroir. La petite fée avait grandi, et elle rêvait de plus grand. Les fées « wahou », ça ne se rencontre pas tous les jours. Mais en octobre 2001, j’ai la chance de rencontrer celui qui avait embelli mes oreilles dans les couloirs de l’hôpital. « C’est ta chance», me dis-je en découvrant celui qui deviendra notre ami et parrain, Jean-Jacques Goldman.
Mon parrain a depuis, tous les ans, foiré mes rêves de me reposer tranquille en début d’année :
Dès janvier 2002, la grande aventure des Enfoirés commence à Marseille avec les enfants. Que d’amour reçu des artistes. Que d’échanges avec les enfants, et que d’yeux qui brillent chez notre petite fée qui sait que sa chance c’est d’abord la chance des enfants.
Mais je suis aussi et surtout une fée qui a du ressort. En décembre 2002, je participe à la Course de l’Escalade en hommage à Tiffany. Un petit pas plein d’humanité qui permettra quelques années plus tard de décrocher la lune :
En 2006, un groupe de coureurs autour de ma maman participe au marathon de New York. Comme depuis toute petite, je cours partout à la recherche du bonheur autour de moi, mes amis ont transformé mes initiales pour me renommer Courir… Ensemble.