Dimanche matin, 7h.
Rendez-vous matinal pour toute notre équipe. Il ne pleuvra pas mais la bise ne s’est pas calmée et il fait carrément froid.
Nos coureurs arrivent et malgré la température extérieure on les sent motivés et le ton est donné. Les blagues fusent.
Nous sommes heureux de retrouver nos amis normands et leur passager Clément accompagné de son papa. Des liens d’amitié très forts se sont noués entre nos deux équipes et c’est à chaque fois beaucoup de bonheur de partager quelques kilomètres avec eux.
Une activité intense règne dans notre camion, les ballons sont gonflés et de temps en temps, l’un d’entre eux s’échappe, pressé de s’envoler.
Nos trois passagères, Marie, Manu et Océane arrivent à leur tour. Casque à vélo, doudounes chaudes, paquet de Sugus à distribuer aux enfants sur le parcours, notre fidèle cloche, elles sont équipées et prêtes.
Cette année, tous nos passagers auront le grand bonheur de recevoir une magnifique paire de baskets de la part de notre partenaire Asics ainsi que notre maillot de course et le gilet avec le nouveau logo créé par Bénédicte. Autant de petits cadeaux pour qu’ils se sentent participants à cette course comme n’importe quel autre coureur.
Dernier détail, le dossard avec leur prénom que l’organisation du marathon de Genève leur offre.
Nous avons également la chance d’accueillir plusieurs coureurs qui nous rejoignent pour la première fois et déjà s’entraînent aux passages de relais. C’est un plaisir de souhaiter la bienvenue à Sandrine, Raphaele, Eric et Wolfy.
François nous rejoint et c’est non sans une certaine émotion que je l’accueille. C’est le frère aîné de notre Emile du Jura que je connais depuis de nombreuses années et c’est, d’une certaine façon, le futur de notre action qui commence à se construire.
Juste le temps de faire quelques photos, nous nous rendons au départ. Je ne sais pas si c’est l’habitude mais j’ai l’impression que tout se fait naturellement et beaucoup plus rapidement que les autres années. C’est agréable, cela enlève totalement le stress d’avant course.
Nous rejoignons notre sas de départ et nous réchauffons l’ambiance en interprétant notre hymne, « C’est mon combat ». Comme à Morat, un grand silence nous entoure. Les autres coureurs nous écoutent et je remarques quelques yeux humides autour de nous.
Pour moi, il est très important d’avoir une pensée pour tous les enfants qui sont au cœur de la bataille, qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls et, comme à chaque fois, mes pensées m’emportent vers nos petites étoiles.
Déjà le speaker officiel amorce le compte à rebours malgré quelques soucis de sécurisation d’un carrefour, nous démarrons. Il était temps, la température extérieure est vraiment fraiche….
Tout de suite, le rythme est pris et nos joëlettes filent au son de notre cloche et du mégaphone qui mettent un peu d’ambiance car du côté des coureurs c’est plutôt claquage de dents et muscles très froids.
Nous luttons contre la bise mais avec une telle équipe de coureurs je n’ai aucun souci. Chaque joëlette est précédée d’une « ouvreuse » et je tiens à remercier nos coureuses qui ont allié les compétences physiques à énormément de gentillesse alors merci à Alicia, Sandrine et Raphaele.
Durant toute cette première partie, le public est rare et cela tranche avec la folle ambiance de Lausanne qui m’a tant séduite.
Mon Vincent a décidé de tenter le semi en entier et toutes mes mises en garde n’ont servi à rien. Dès le 6ème kilomètre je dois laisser partir les joëlettes pour rester avec lui mais aucune crainte, je sais que mes pitchounettes sont entre de bonnes mains.
Après un arrêt forcé de plusieurs minutes, je repars avec Vincent et nous tentons de rattraper la dernière joëlette qui a ralenti le rythme.
Ce n’est qu’au passage du relais, devant l’entrée du parc des Eaux-Vives que je vais rejoindre notre équipe.
Mes supers coureurs ont installé les passagers de la seconde partie, Angélès, Camille, Marina et Stéphane. Notre mascotte, Alexis, fera quelques kilomètres en joëlette avant de courir avec tout le monde depuis le 18ème kilomètre.
Anne, la maman d’Alexandra s’est entraînée spécialement pour terminer ce semi avec nous et je la vois partir avec une joëlette au moment où je rejoins le relais avec Vincent.
Enfin nous traversons la ville avec un public très clairsemé mais qui nous encourage et apprécie les Sugus lancés pour les enfants.
L’abris bienvenu offert par quelques immeubles nous protège de la bise qui nous a pris beaucoup d’énergie.
Contrairement à toutes nos courses précédentes, nous ne ressentons aucune solidarité de la part d’autres participants. Je me rappelle les encouragements nourris des coureurs de Morat-Fribourg, de Paris et de Lausanne mais là…..le désert ou presque ! Mettons cela sur le compte du froid et de la bise.
Dernière difficulté, et la seule du parcours, la montée de l’avenue de France et il ne nous restera que le retour vers le pont du Mont-Blanc.
Vincent a du mal à suivre et je reste en queue de peloton avec lui. Il ira chercher au plus profond de sa volonté pour terminer et je sais qu’à l’avenir, s’il a encore envie de croquer du bitume, il écoutera sa maman et ses conseils, pas toujours inutiles….
Je vois de loin qu’Alexis commence sa course entouré de toute l’équipe. Ayant participé deux fois à l’Escalade à ses côtés, je suis contente que d’autres coureurs découvrent le plaisir de courir avec lui et son inégalable enthousiasme.
Enfin, dernière ligne droite avant d’entamer l’arrivée sur le pont du Mont-Blanc.
Comme convenu, toutes les joëlettes et nos premières passagères nous attendent pour faire une arrivée groupée.
C’est le moment que je préfère. Nous avançons au rythme de nos pitchounettes et nous franchissons la ligne d’arrivée, heureux d’avoir bouclé ces 21 kilomètres et des poussières.
Vite quelques photos mais nous sommes gelés et nous avons hâte de rejoindre la Nautique pour nous doucher et surtout nous réchauffer.
Les appétits sont aiguisés après l’effort et nous faisons honneur au splendide buffet qui nous est proposé.
Tout le monde se réparti autour des tables rondes et c’est un très joli moment d’échange entre les coureurs, nos passagers et leurs familles.
Le temps passe toujours trop vite et déjà nos amis normands reprennent la route, bientôt suivis par nos familles et nos coureurs qui viennent de toute la Suisse et de France.
Malgré des températures glaciales, cette journée restera dans nos cœurs et nous avons tous hâte de nous retrouver pour de nouvelles aventures.
MERCI à toutes et tous, passagères, passagers, familles, coureuses, coureurs, aide logistique, partenaires. Ce succès nous le devons à chacune de vos énergies.